Elle était très tendue et fatiguée, Sylvaine, quand elle est arrivée dans mon cabinet ! Détresse et conflit habitaient chaque parcelle de son corps.
Je l'avais rencontrée deux fois, à un an d'intervalle, lors d'ateliers de groupe. En un an sa santé et son équilibre psychique et émotionnel s'étaient beaucoup dégradés et un cancer qui avait été soigné auparavant était en train de redémarrer. Aussi, lui avais-je proposé mon aide. Elle vint une seule fois, mais ce fut la bonne, au bon moment ! Alors qu'elle était allongée et que je faisais un soin énergétique, j'eus la vision, sur son flanc gauche, d’un enfant jaillissant hors de l’eau, le poing dressé dans une volonté de vivre (j'appris ensuite que c'était l'endroit où des nodules étaient réapparus). Mes réflexes de thérapeute m’avaient fait penser qu’il s’agissait là de la petite fille symbolique, en Sylvaine, qui demandait à vivre. Or, je m'en étonnai tout haut, ce n'était pas une petite fille que je percevais, mais un petit garçon… et je compris instantanément. En même temps, Sylvaine s'écria : « C’est Basile ! ». Basile était l’enfant mort-né qu'elle avait évoqué dans l’entretien qui avait précédé ce travail. Ensemble, nous avons fait ce qu’il fallait pour «dégager» le souvenir de cet enfant bloqué là, contre le flanc de sa mère. Sylvaine pleura beaucoup, puis le calme vint. L’enfant était enfin parti et sa mère était en paix. J’eus des nouvelles plusieurs mois après. Elle allait bien. Son cancer avait fait marche arrière et il n’y avait plus trace de nodules. Ses amis et sa famille ne la reconnaissaient plus tant elle avait changé et s’était apaisée.
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Nathalie K.
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Février 2019
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